Opticiens-lunetiers - Biographies des personnalités maitrisant ce savoir-faire

Talents du Who's Who Opticiens-lunetiers

A mi-chemin entre la santé, la technique, le commerce et la mode, l’opticien-lunetier a pour but d’améliorer, de maintenir, de restaurer et de protéger, à travers des équipements optiques, la vision de ses clients. D’autant plus qu’avec le vieillissement de la population toujours plus important, il est garanti d’avoir une clientèle toujours plus nombreuse.

Un peu d’histoire…

De vendeur ambulant à professionnel de la santé, le métier d’opticien-lunetier est passé par de nombreuses étapes. La fabrication de lunettes est introduite en France aux environs de 1450. A la fin du XVI^e siècle, les lunetiers sont les seuls autorisés à tailler et monter des bésicles en cristal de roche et à les vendre. Par ailleurs, leur savoir-faire concerne davantage le travail du verre que celui des montures. Ce n’est qu’en 1720 que les lunetiers peuvent se parer du terme d’opticien. Ce terme désigne les spécialistes de fabrication des lunettes, des instruments d’optique et de précision ainsi que d’autres instruments comme des longues-vues, télescopes ou microscopes. Ces opticiens exercent plusieurs métiers à la fois : commerçant, paramédical et artisan-fabriquant, jusqu’au XX^e siècle. Avec la création du brevet d’opticien-lunetier en 1954, ces opticiens ne sont plus reconnus comme des commerçants mais comme des spécialistes.

Missions

Après avoir accueilli les clients, l’opticien doit comprendre leurs besoins et exigences visuelles ainsi que leur style de vie et leur préférence esthétique, pour pouvoir les conseiller sur les options de montures, de verres et de lentilles les mieux adaptées. Par ailleurs, dans certains pays où la législation le permet, l’opticien peut effecteur des tests de vue de base pour déterminer si un client a besoin de verres correcteurs ou pour vérifier si sa prescription actuelle doit être ajustée. Une fois les tests effectués et selon le type de boutique de l’opticien, celui-ci peut s’occuper de la fabrication des lunettes sur place ou commander des verres correcteurs à des fournisseurs. Le montage s’effectue en atelier. Les verres sont tout d’abord vérifiés, puis centrés en fonction du calibrage de la monture. Ils sont axés, découpés, meulés et insérés dans la monture. Lors de la remise au client, l’opticien fait les ajustements nécessaires. Lorsqu’il s’agit de lentilles de contact, l’opticien suit une procédure de contrôle rigoureuse auprès de son client. Il doit veiller à ce qu’elles soient bien adaptées et tolérées. De plus, l’opticien peut également s’occuper des éventuelles réparations nécessaires en cas de casse. En plus des lunettes de vue, il vend aussi des lunettes de protection solaire, des étuis, des produits d’entretien et des instruments optiques comme des loupes.

Enfin, l’opticien peut faire de la sensibilisation visuelle en éduquant les clients sur les soins oculaires, l’utilisation appropriée de lunettes et l’importance de consulter régulièrement un ophtalmologiste pour des examens de vue complets. Il informe également le patient sur les facteurs accidentogènes, notamment les éclairages lumineux et les radiations, la protection oculaire sur les lieux de travail, la conduite automobile, les risques liés aux facteurs environnementaux comme les éclipses solaires, le pollen, les allergies, les UV… et les pathologies liées à l’âge.

Formation

En fonction du pays, l’accès à la profession d’opticien peut exiger une formation spécifique. Un BTS opticien-lunetier est obligatoire, et certains opticiens peuvent obtenir des certifications supplémentaires pour se spécialiser dans de domaines tels que la contactologie ou les lunettes pour basse vision. En général, les jeunes diplômés débutent comme salariés et après quelques années d’expérience, ils peuvent ouvrir leur propre cabinet.

Organisation

Principal syndicat d’opticiens, la Fédération nationale des opticiens de France (FNOF) défend la profession depuis plus de 20 ans. De la formation à la pratique quotidienne du métier, la FNOF lutte pour faire reconnaître l‘opticien comme professionnel de santé indispensable dans la filière des soins visuels. Son action est également centrée sur la défense des libertés fondamentales, comme le principe du libre choix de son professionnel de santé et la protection des données personnelles de santé.