Astronautes - Biographies des personnalités maitrisant ce savoir-faire

Talents du Who's Who Astronautes

L’astronaute est un voyageur de l’espace, qui sait garder les pieds sur terre lors de ses nombreuses missions et travaux scientifiques. Avant de s’envoyer en l’air, il devra se former en prévision du voyage spatial, par des entraînements de pilotage, des entraînements de vol en apesanteur, des simulations de missions mais également par une préparation physique et mentale.

Un peu d’histoire…

Le métier d’astronaute apparaît d’abord aux Etats-Unis et en Russie (à l’époque URSS), lorsque ces deux pays se lancent à la course aux étoiles pendant la Guerre froide. Pour être les premiers à coloniser l’espace, ils vont chercher des potentiels candidats spationautes parmi les pilotes d’avions de chasse. En effet, ils sont habitués aux fortes accélérations, aux situations de stress ainsi qu’à la désorientation spatiale. Youri Gagarine est le premier homme à aller dans l’espace en 1961 et Valentina Terechkova, la première femme en 1963, tous les deux russes. Après la course aux étoiles, se lance la course vers la Lune, qui est remportée par les américains en 1969. Seuls douze astronautes, tous américains, ont marché sur la Lune, entre 1969 et 1972. Le premier étant Neil Armstrong.

Les scientifiques vont petit à petit rejoindre les militaires dans les navettes. Des critères de recrutement vont alors voir le jour pour assurer la réussite des missions :
-    Critères de connaissances techniques et scientifiques. Les tâches étant de plus en plus complexes, il est indispensable que les astronautes possèdent une bonne culture générale technique et scientifique. En plus des connaissances théoriques, ils doivent les avoir mises en pratique à plusieurs reprises. Par ailleurs, il leur faut également des connaissances linguistiques développées, notamment la maîtrise de l’anglais et du russe, ces deux langues étant les langues officielles à bord de la Station Spatiale Internationale (ISS) pour faciliter la communication lors des missions internationales.
-    Critères physiques. Les missions spatiales nécessitent une très bonne condition physique car durant celles-ci, qui peuvent durer plusieurs mois, le corps des cosmonautes est soumis à des conditions physiques très différentes que sur Terre, tout particulièrement lors de moments de stress ou lors des sorties extravéhiculaires, c’est-à-dire hors de la navette. Un profil type a été mis en place : il faut mesurer entre 1,50 mètre et 1,90 mètre et peser entre 50 et 95 kg. Ces mensurations sont surtout liées à la taille de la cabine des vaisseaux.
-    Critères psychologiques. Pour pouvoir vivre et travailler dans un espace restreint tout en étant soumis à un stress constant, sans pouvoir sortir prendre l’air, entouré de plusieurs inconnus, le tout pendant une durée de plusieurs mois, il faut avoir les nerfs solides. Pour cela, des tests psychologiques sont réalisés tout au long de la carrière des spationautes.

Missions

En ce qui concerne les missions, l’astronaute doit suivre les directives de l’agence spatiale à laquelle il appartient. Il lui faut donc participer aux activités spatiales, entretenir ses connaissances, continuer à suivre un entraînement physique, effectuer des stages, réaliser des vols courts, accomplir des travaux de maintenance, participer à des simulations de missions et préparer un potentiel vol spatial. En effet, tous les astronautes ne sont pas automatiquement placés sur un vol spatial, certains cosmonautes ne mettront jamais un pied dans l’espace.

Formation

Si le métier d’astronaute fait rêver beaucoup de jeunes enfants, il est très difficile à atteindre. Il n’existe pas de cursus spécialisé. Pour devenir astronaute, il faut avoir entre 27 et 50 ans, ainsi que rentrer dans les mensurations listées précédemment, être diplômé d’un master, voire d’un doctorat, scientifique ou ingénieur, avoir 3 ans d’expérience professionnelle minimum et parler couramment anglais. Ces critères étant le minimum attendu. Pour augmenter vos chances de rejoindre le centre de formation de l’Agence spatiale européenne ou celui de la NASA, une solide expérience en vol, des diplômes dans les domaines de la recherche et de l’enseignement, la maîtrise de plusieurs langues couramment ainsi que de très bonnes compétences physiques et psychologiques seront nécessaires. Il faut ensuite attendre que les Agences spatiales lancent des campagnes de recrutement pour déposer sa candidature, les sélections sont très compliquées et seules une dizaine de candidatures sont retenues sur des milliers.

Une fois le candidat intégré à une Agence spatiale, la formation continue dans plusieurs pays avec notamment des entraînements de pilotage de vaisseau, des sessions dans les centrifugeuses pour s’habituer aux accélérations croissantes, la participation à des vols en 0g pour s’habituer à la vie dans la station spatiale, des exercices de survie en cas d’atterrissage dans une zone située hors du périmètre prévu mais également une formation médicale de gestes médicaux simples comme la réalisation de point de suture ou l’arrachage d’une dent. En effet, il n'y a pas de médecins sur les stations spatiales, une fois dans l'espace, les cosmonautes seront livrés à eux-mêmes en cas de blessure ou d'infection. L’astronaute doit aussi participer à des stages en groupe destinés à forger l’esprit d’équipe. Bien entendu, tout au long de cette formation, il faut continuer à pratiquer du sport de manière régulière.

Agences

Il existe une quinzaine d'agences spatiales à travers le monde. Les plus importantes étant l’agence américaine, l’agence chinoise et l’agence européenne. La première, la National Aeronautics and Space Administration (NASA), a été créée en 1958 dans le but de rattraper les soviétiques dans l’avancée spatiale. La deuxième, L’Administration Spatiale Nationale Chinoise (CNSA), n’existe que depuis 1993. En effet, la Chine possède un programme spatial depuis 1956 mais sans agence. La troisième, l’Agence Spatiale Européenne (ESA), est une agence intergouvernementale constituée de 22 pays européens créée en 1975. Face aux deux autres premières, les différents pays européens n’avaient pas forcément le budget pour développer une agence nationale, ils ont donc décidé de se coordonner en agence continentale.