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Sébastien Lecornu : une simulation de guerre à grande échelle

Sébastien Lecornu : une simulation de guerre à grande échelle

Remettre l’armée de terre à niveau, un défi majeur pour le ministre des Armées, Sébastien Lecornu. De son poste de maire de Vernon (Eure) à celui de ministre des Outre-mer en passant par la présidence du conseil départemental de l'Eure, le jeune politique (il est né en 1986) a déjà cumulé de nombreuses responsabilités. Il est cette fois au centre de l’actualité avec l’opération Orion, le plus ambitieux exercice militaire interarmées jamais mis en place depuis des décennies.
 
Préparé depuis 2020, mais renforcé par l’état-major français après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, cet exercice mobilise depuis le 23 février quelque 7000 soldats, le porte-avions Charles-de-Gaulle, un millier de véhicules marins et terrestres dans une gigantesque simulation militaire menée dans quatorze départements du Sud de la France entre février et mars, puis en Champagne en avril et mai, aveccette fois 12000 soldats mobilisés ! Le but est non seulement de simuler une guerre en conditions réelles, mais aussi de jauger les lacunes et forces des troupes, trop peu entrainées à l’année. Pour Orion, les choses n’ont pas été faites à moitié. Le scénario de guerre prévoit même un pays fictif appelé Arnland, cible d’une attaque fomentée par des milices appuyées par un Etat menaçant baptisé Mercure. « On n’a jamais fait un exercice d’une telle ampleur sur une telle durée », assure le général Yves Métayer dans une interview accordée au Monde.
Lors de cette simulation à grande échelle, l’ennemi bénéficie de son propre état-major, qui ignore les stratégies de son adversaire, et réciproquement, afin que les décisions militaires soient prises au gré des actions de l’ennemi. Une « fausse » guerre bien préparée mais aussi savamment improvisée, donc… 
« C’est le retour des grands exercices sur le territoire », approuve le général de division Nicolas Le Nen, qui dirige le commandement pour les opérations interarmées. Malgré le coût de 35 millions d’euros, l’exercice Orion devrait être renouvelée tous les trois ans. De quoi dissuader les potentiels ennemis de le France et de l’Europe...


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