Michel LEGMANN

Le bon médecin de famille serait-il une espèce en voie de raréfaction ? Le président du Conseil national de l’Ordre, Michel Legmann, tire la sonnette d’alarme, notamment depuis la publication de l’Atlas 2009 de la démographie médicale. Selon lui, presque 9 nouveaux praticiens sur 10 choisissent le salariat. Une désaffection qui inquiète aussi l’Elysée, par ailleurs soucieux d’apaiser la grogne des syndicats de la profession sur de nombreux sujets comme la vaccination de la grippe A ou le gel des tarifs. Nicolas Sarkozy a donc demandé à Michel Legmann de formuler d’ici fin mars des propositions sur la médecine libérale afin d’enrayer la fuite des blouses blanches. Les deux hommes se connaissent bien : nommé à la tête de l’Ordre en 2007, Michel Legmann, électroradiologiste libéral, est également maire adjoint de Neuilly-sur-Seine. Parmi les grandes orientations qui lui sont fixées, on peut retenir l’allègement des charges administratives et la possibilité pour les généralistes d’accueillir des urgences sans gravité ou d’exercer plus facilement sur plusieurs lieux. La Fédération hospitalière de France, par la voix de son directeur Gérard Vincent, a annoncé une baisse des effectifs des hôpitaux publics en 2009. Une première, qui coïncide avec la volonté réaffirmée par le président de la République de réduire les déficits des établissements publics de santé à zéro d’ici 2012. Précision d’importance : ce léger recul (0.2 % du personnel) ne concerne pas les médecins.