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Maryse Burgot, revenue de l'enfer ukrainien

Maryse Burgot, revenue de l'enfer ukrainien

De sa Bretagne, où elle est née en 1964, Maryse Burgot garde des attaches solides. Celles de ses parents notamment, qui, lorsqu’elle fut enlevée en 2000 par le groupe Abu Sayyaf, le plus violent des mouvements séparatistes musulmans du Sud des Philippines, l'avaient publiquement soutenue. Maryse Burgot avait fini par être relâchée saine et sauve après plusieurs jours d’angoisse.
Cet épisode traumatique n’a pas empêché la grand reporter de France 2 de parcourir le monde les années qui suivirent, de zones de conflits locaux en guerres plus conséquentes, du Kosovo au Mali notamment.

Correspondante permanente de France 2 à Londres, puis, à partir de 2010 aux Etats-Unis, elle a aussi couvert le dramatique séisme qui avait secoué Haïti, puis, dans un tout autre genre, l’affaire Dominique Strauss-Kahn. Passionnée par les crises à l’internationale mais aussi férue de politique intérieure, c’est en France, accréditée à l’Elysée, qu’elle poursuit sa carrière dès 2014, où le gouvernement Hollande aura à faire face aux attentats qui sévirent sur le territoire français en 2015 puis 2016, avant de couvrir la campagne présidentielle de 2017.
Maryse Burgot a cette même année à nouveau cédé à l’appel de l’international. Elle redevient alors grand reporter spécialisée au service enquêtes et reportages de la rédaction de France 2. La Syrie et ses conflits majeurs n’auront plus de secrets pour elle. L’invasion récente de l’Ukraine par les troupes russes marquent un nouvel événement majeur dans sa carrière de reporter, peut-être même (l’avenir le dira…) le plus important. Sur place au Dombass depuis le tout début de l’année, zone déjà aux mains des séparatistes pro-russes depuis 2014, elle couvre les premiers combats quelques semaines plus tard, lorsque Poutine déploie ses troupes au Nord et à l’Est de l’Ukraine.
Et la journaliste de 57 ans de témoigner de l’état de terreur et de sidération qui règne dans le pays, lors d’une interview accordée au magazine Télé-Loisirs le 11 mars dernier. « Nous avons mis deux jours et demi pour traverser tout le pays d’est en ouest tellement il y avait de femmes et d’enfants sur les routes, on parle de risquer sa vie », a-t-elle précisé.
Après trois semaines sur le terrain, Maryse Burgot et son équipe ont fini par quitter l’Ukraine, devenu beaucoup trop dangereuse (rappelons que deux journalistes américains y sont morts ces derniers jours). «  A Kharkiv, les bombardements étaient très denses et longs… Nous avons aussi vécu quelques épisodes très tendus sur les routes. Des Ukrainiens armés nous ont mis en joue. Ils font la chasse aux saboteurs et espions russes », précise Maryse Burgot à Télé-Loisirs. Rappelée par sa rédaction parisienne, la grand reporter, mère de deux enfants, n’a eu d’autre choix que de rentrer, et de témoigner de la tragédie humanitaire qui se joue, à moins de 2600 kilomètres d’ici.
 


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