Jean-Pierre Farandou en tête de train

Succéder à Guillaume Pépy à la tête de la SNCF n'est pas chose aisée. Jean-Pierre Farandou n'étant pas homme à se laisser intimider par l'ampleur de la tâche, il a d'emblée affirmé sa volonté de dialoguer avec les syndicats. Il faut dire que ceux-ci lui ont promis une mise en train difficile : après le droit de retrait exercé le mois dernier, ils préparent une grève illimitée à partir du 5 décembre. Ceux qui l'aiment prendront le train... ou l'inverse.

Ingénieur civil des mines, Jean-Pierre Farandou a suivi les rails en faisant toute sa carrière au sein du groupe SNCF. Il y est entré en 1981 en qualité d'ingénieur transports avant d'en gravir progressivement les échelons. Il a notamment été directeur général de Thalys International à Bruxelles, directeur adjoint de SNCF grandes lignes ou encore directeur de la branche SNCF Proximités. Depuis 2012, il était président de Keolis, la filiale de transports en commun du groupe, où l'a remplacé Patrick Jeantet. Guillaume Pépy n'ayant pas sollicité de troisième mandat, c'est donc à cet homme du Sud-Ouest que revient la présidence de l'une des entreprises publiques les plus en vue. Et puisque qu'il est bien connu que le train sifflera trois fois, il a d'ores et déjà indiqué trois grands axes d'amélioration : dialogue avec les organisations syndicales, réduction des files d'attente aux guichets et réduction des retards.