Jean-Louis Georgelin : montée en flèche de Notre-Dame de Paris

Quatre ans jour pour jour après l’incendie qui ravageait à la fois Notre-Dame de Paris et le cœur des Français, l’objectif d’une réouverture de la cathédrale le 8 décembre 2024 paraît de plus en plus réalisable aux yeux des riverains. Ce 15 avril a été finalisée l’installation du tabouret, ce socle de bois qui constitue la partie inférieure de la flèche. Base posée sur quatre piliers à la croisée du transept, il est précurseur de la reconstruction à l’identique de la flèche de Viollet-le-Duc, symbole de la cathédrale. Moment emblématique du chantier, il rend visible de l’extérieur la renaissance de toute la cathédrale et sonne la cloche du lancement de la reconstruction de la flèche, que les Parisiens verront s’élever au cours de cette année 2023. Ces quatre années de travail se concrétisent également par la pose des premiers vitraux et l’assemblage de l’orgue, nettoyés, et les peintures des chapelles, régénérées.

Ce chantier d’une extrême complexité est mené d’une main ferme par le général Jean-Louis Georgelin. Président de l'établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris et représentant spécial du Président de la République pour la conservation et la restauration de Notre-Dame de Paris, ce Grand'croix de la Légion d'honneur et de l'ordre national du Mérite fait avancer les travaux avec la détermination d’un chef de guerre depuis 2019. Diplômé de l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan et breveté de l'Ecole supérieure de guerre, il débute sa carrière en 1970 comme lieutenant au 9^e régiment de chasseurs parachutistes. Nommé chef d’Etat-major des armées, plus haut grade de l’armée française, en 2006, il a été notamment chef de la division plans et programmes de l'Etat-major des armées en 1998 et chef de l'Etat-major du président de la République Jacques Chirac.

Qui de mieux placé que lui, pour gérer les travaux de conservation et restauration de la cathédrale ? Un chantier dont les chiffres donnent le vertige : un budget de 703 millions d’euros, 500 compagnons sur le site de la cathédrale et plus de 1000 artisans investis dans cette rénovation en France.